Personne n’a jamais dit que le minage de cryptomonnaies serait une promenade de santé. Pourtant, loin des usines à gaz énergivores du Bitcoin, certaines alternatives permettent encore d’entrer dans la danse sans plomber sa facture d’électricité ni investir dans un arsenal informatique hors de prix. Le minage évolue, résiste, s’adapte. Voyons de près les monnaies numériques qui, en 2024, s’offrent aux mineurs débutants ou expérimentés à la recherche d’efficacité… sans s’arracher les cheveux.
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ZCASH (ZEC)
Conçue dès l’origine pour tourner efficacement sur des machines équipées d’ASIC, Zcash s’impose comme une valeur solide de l’univers crypto. Lancée en 2016, elle a su traverser les années sans sombrer dans l’oubli ou la volatilité excessive. Beaucoup apprécient sa robustesse : Zcash inspire la confiance, là où d’autres tokens s’essoufflent.
L’atout majeur de Zcash ? Ses fonctionnalités de confidentialité, nettement supérieures à celles de ses rivales. Pour les adeptes de l’anonymat, c’est une référence. Côté pratique, Zcash reste un altcoin particulièrement facile à vendre ou échanger, avec des commissions plutôt modérées. Les mineurs y trouvent leur compte : l’algorithme utilisé permet d’exploiter Zcash aussi bien via GPU que via ASIC, offrant ainsi une vraie souplesse selon le matériel à disposition.
KADENA (KDA)
Kadena bouscule les codes avec un projet qui vise haut : une blockchain pensée pour transformer la façon dont les entreprises utilisent, échangent et sécurisent leurs données. Ici, pas de demi-mesure : tout a été repensé, de l’architecture à l’écosystème, pour garantir rapidité, capacité de passage à l’échelle et efficacité énergétique.
La preuve que le sérieux paie : Kadena a levé plus de 15 millions de dollars, principalement grâce à des accords de type SAFT (simple agreement on future tokens). Un coup de pouce de 150 000 dollars de la Fondation Interchain est venu compléter l’enveloppe. Les outils maison développés par Kadena font de cette blockchain un terrain de jeu idéal pour les entreprises qui cherchent des solutions sur-mesure, tout en restant accessible aux mineurs qui souhaitent miser sur une technologie prometteuse.
LITECOIN (LTC) / DOGECOIN (DOGE)
Litecoin, né en 2011, reste l’une des cryptomonnaies peer-to-peer les plus fiables et les plus utilisées à travers le monde. Basé sur le protocole SCRYPT, il se distingue du Bitcoin par sa capacité à être miné avec un simple GPU, sans devoir investir dans des ASIC coûteux. Cette accessibilité fait de Litecoin une option très appréciée par ceux qui veulent se lancer sans prise de risque excessive.
Mais ce n’est pas tout. Litecoin se montre plus stable que nombre d’altcoins, ce qui facilite sa négociation sur la plupart des plateformes. Les frais de transaction sont réduits, la rapidité est au rendez-vous, et l’absence de plafond d’émission éloigne la crainte d’une raréfaction soudaine. Dogecoin, de son côté, partage bon nombre de ces qualités, ce qui explique l’engouement persistant pour ces deux cryptomonnaies chez les mineurs comme chez les traders.
ETHEREUM CLASSIC (ETC)
Ethereum Classic poursuit l’aventure de la blockchain Ethereum d’origine, refusant de tourner la page du passage à la preuve d’enjeu. Depuis son lancement en 2016, la plateforme a su se faire une place enviable, avec aujourd’hui une capitalisation boursière dépassant les 4 milliards de dollars. Un chiffre qui en dit long sur sa résilience et son attractivité.
La nouveauté : Ethereum Classic a fixé son offre maximale à 210 millions de jetons. Son algorithme de minage, baptisé EtcHash, prend le relais d’Ethash et continue de supporter les DApps et smart contracts. Pour démarrer, rien de compliqué : il suffit d’un portefeuille adapté et d’une carte graphique compatible. Un point fort, le temps de verrouillage des transactions tourne autour de 13 secondes, une rapidité qui séduit les utilisateurs lassés des longues files d’attente sur d’autres réseaux.
À l’échelle mondiale, Ethereum Classic figure à la 20e place des plus grandes cryptomonnaies. Cette stabilité, conjuguée à une technologie éprouvée, attire des mineurs qui cherchent à allier rendement et simplicité.
Combien gagnent les mineurs de cryptomonnaies ?
Le revenu des mineurs dépend directement de la récompense attribuée à chaque hash résolu. Cette somme varie d’une cryptomonnaie à l’autre et, lorsqu’ils se regroupent en pool, les gains sont partagés entre les membres selon leur contribution.
Pour donner un ordre de grandeur, en 2021, les mineurs de Bitcoin ont engrangé plus de 15 milliards de dollars sur l’année. Les mineurs d’Ethereum, eux, ont dépassé les 16 milliards. Ces chiffres illustrent le potentiel du secteur, mais rappellent aussi qu’il s’agit d’une course où seuls les mieux équipés et les plus stratèges tirent véritablement leur épingle du jeu.
Le minage, aujourd’hui, ressemble moins à une ruée vers l’or qu’à un marathon technique. Mais pour qui sait choisir ses batailles, et ses monnaies, la récompense s’avère parfois à la hauteur des efforts consentis.
