L’économie mondiale connaît des changements significatifs, avec une croissance économique renforcée et une inflation accrue. Cela entraîne des taux d’intérêt plus élevés que prévu il y a quelques mois. Malgré les problèmes du secteur bancaire américain, l’économie dans son ensemble semble résiliente, avec des consommateurs continuant de dépenser activement. La zone euro peut être techniquement en récession en raison de révisions de données, la Banque centrale européenne maintient une politique de resserrement monétaire face à une inflation mal orientée et un marché du travail tendu.
L’impact négatif de divers facteurs sur l’économie mondiale
Les grandes tendances économiques mondiales s’installent sans surprise majeure : la croissance accélère légèrement cette année, avant de fléchir en 2024. Seule la zone euro se démarque, fragilisée par la menace d’une pénurie de gaz naturel à l’approche de l’hiver.
En Chine, le rebond qui a suivi la fin de la politique « zéro COVID-19 » s’essouffle. Les prévisions de croissance du PIB pour 2024 ont été revues à la baisse, signe que l’élan initial ne suffit plus. Les mesures de relance décidées par Pékin pourraient bien modifier la donne, avec un effet direct sur les perspectives économiques et l’évolution des prix. La Banque populaire de Chine abaisse déjà ses taux, mais il faudra sans doute aller plus loin pour soutenir durablement l’activité.
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La lutte contre l’inflation : un défi pour la Réserve fédérale américaine et l’économie des États-Unis
Les États-Unis tiennent bon face aux inquiétudes de récession. Les prévisions de croissance sont même revues à la hausse pour 2023, malgré une consommation qui devrait ralentir sur la deuxième partie de l’année.
Le Congrès américain a levé, au moins temporairement, la menace du plafond de la dette. Un soulagement pour les marchés financiers, mais la prudence reste de mise : la loi sur la responsabilité budgétaire prévoit un resserrement des dépenses en 2024 et 2025, ce qui pèsera sur l’activité à moyen terme.
Le dynamisme des ménages américains a soutenu la croissance ces derniers mois, mais les dépenses corrigées de l’inflation risquent de ralentir au deuxième trimestre. Les entreprises, elles, pâtissent déjà de conditions d’emprunt plus dures et de crédits moins accessibles. Seul le marché du travail continue d’afficher une vitalité remarquable.
Du côté des prix, la hausse persistante de l’inflation oblige à revoir les scénarios. Les ajustements de la Fed sur les taux d’intérêt pourraient être repoussés, tant la pression reste forte.
La Banque du Canada relève ses taux en raison de l’amélioration économique au pays
Le Canada a créé la surprise au premier trimestre 2023, affichant la meilleure croissance du G7. Face à cette performance, la Banque du Canada a réagi rapidement en relevant les taux d’intérêt, une décision portée par deux constats majeurs :
- La hausse continue de l’inflation
- Une activité immobilière en surchauffe
Les projections de croissance sont désormais tirées vers le haut, et une nouvelle augmentation des taux pourrait intervenir dès juillet. Néanmoins, la vigueur des consommateurs canadiens montre des signes de fatigue pour la fin de l’année.
Entre investissements en mouvement et marché immobilier agité, le Canada avance sur une ligne de crête. L’inflation reste élevée, obligeant la Banque centrale à rester vigilante sur les indicateurs de fond.
Malgré les secousses sectorielles, la croissance mondiale garde le cap, portée par une dynamique robuste et une inflation toujours présente. Les perspectives économiques trimestrielles mettent en lumière la solidité du système, mais aussi la nécessité d’ajuster finement les politiques monétaires. Dans ce paysage, la Banque du Canada s’impose comme l’un des acteurs à surveiller, prête à agir pour accompagner la reprise et contenir les dérives.
